Hosanna ! Béni soit celui qui vient !

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Dimanche des rameaux

Lectures : Is 50, 4-7 ; Ph 2, 6-11 ; Mc 14,1 – 15, 47

« Quand j’aurai élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12, 32).

Vous vous en souvenez sans doute. Dimanche dernier, nous avons cherché des lumières dans l’évangile de Jean, pour comprendre le sens de la mort du Christ en croix. Jésus en parle lui-même à partir de deux réalités très simples : le grain de blé qui tombe en terre et qui porte du fruit, et l’enfantement dans les douleurs. La mort de Jésus n’est pas un événement absurde, elle a un sens, elle est source de vie !

Quand la femme a mis son enfant au monde, elle oublie le travail et les douleurs et se réjouit à la vue de cette nouvelle vie ! Quand le grain de blé tombe en terre, il va germer et donner d’autres grains, pleins de vie.

Le froment de Dieu

Mais les grains de blé ne sont pas tous semés. La plupart sont moulus, deviennent de la farine et constituent ainsi l’ingrédient de base de la nourriture humaine. Même si l’homme ne vit pas seulement de pain, le pain quotidien lui est pourtant nécessaire, au point qu’il le demande même au Père des cieux : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ! »

Les grains doivent être broyés pour devenir de la farine. Les chrétiens y ont pensé très vite, peut-être à cause du prophète Isaïe qui dit que le Serviteur souffrant a été « broyé à cause de nos perversités » (53, 5b) ; ils y ont surtout pensé à cause du pain eucharistique que Jésus a rompu le soir avant sa mort. Il donnait ainsi sens aux évènements douloureux du lendemain. Il n’a pas donné sa vie « pour rien », il l’a donnée pour nous. Il se fait nourriture pour ses amis : « Prenez et mangez, ceci est mon corps livré pour vous. »

Quand saint Ignace d’Antioche est conduit à Rome, il ne se fait aucune illusion sur ce qui l’attend. Il y mourra martyre comme beaucoup de disciples du Christ. Au cirque, il sera jeté en pâture aux lions affamés. A ceux qui pleurent son destin, il écrit des paroles inouïes : « Que je devienne la pâture des bêtes ! C’est par elles qu’il me sera donné d’aller à Dieu. Je suis le froment de Dieu. Que je sois donc moulu par les dents pour devenir le pain immaculé du Christ. » (Lettre aux Romains) Sa mort ne sera pas vaine : « Le sang des martyrs est semence de chrétiens, » disait saint Tertullien.

Le raisin de Dieu

Le Christ n’a pas seulement rompu le pain. Il a également fait passer la coupe remplie de vin en disant : « Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle sui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi. »

Comme le pain, le vin est le fruit de la terre et du travail des hommes. Après les vendanges, les grappes de raisins sont jetées dans le pressoir. Du temps de Jésus, elles étaient souvent foulées aux pieds pour en recueillir le jus qui, après fermentation, deviendra du vin. Jésus lui-même fera l’éloge de la vigne que Jahvé a plantée en Palestine et qu’il a confiée à Israël (Is 5, 2-4). Mais les fruits sont décevants. Impossible d’obtenir un grand cru. « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’en attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle produit de mauvais ? » Ce qui sort du pressoir est juste bon à produire du vinaigre ! Très vite, la tradition a identifié Jésus au raisin d’exception qui donnera un vin capiteux. Et la croix a été représentée comme le pressoir. Un des anciens vitraux de l’église de Saint Etienne du Mont, à Paris, représente Jésus-Christ étendu sur un pressoir et entouré de tout ce qui sert à faire le vin. Son sang coule des cinq plaies dans des cuves et des outres. Tout autour sont des évêques, des prêtres et des fidèles qui s’empressent de le recueillir.

« Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui »

On ne peut s’empêcher de penser au premier signe de Jésus à Cana, en Galilée. Jésus y donne le vin nouveau d’une qualité telle que tout ce qui a été servi auparavant n’est que de la piquette !

Les grains moulus sous la meule : le boulanger en fera du pain pour la faim des hommes. Du raisin pressé dans le pressoir : le viticulteur en fera le vin qui réjouit le cœur de l’homme. Car le Seigneur ne veut pas pour nous d’une vie fade et sans saveur. Il veut que nous soyons « ivres de vivre » comme le dit joliment le titre d’un livre du Père Daniel-Ange.

Le premier signe, celui de Cana, nous fournit déjà une clé pour bien comprendre ce qui se passe au calvaire : devant le cercueil d’un moine qui vient de mourir, un de ses frères en parle : « J’aime ce passage : les noces de Cana, le premier miracle… Quel beau miracle ! Il fut consacré à la joie et non au deuil… « Qui aime les hommes aime aussi leur joie… » Le défunt le répétait à chaque instant, c’était une de ses principales idées… « On ne peut pas vivre sans joie ».

                                                                                                                                     Abbé Leo Palm


Prière universelle

Le Seigneur n’est pas loin. Il vient à notre aide quand nous crions vers lui :

Refrain : Entends le cri des hommes, monter vers toi, Seigneur.

  • Seigneur, fais de nous tous de véritables disciples. Donne-nous d’écouter ton Fils bien-aimé, de garder sa Parole et de contempler sa Passion avec amour. Nous t’en prions.

 

  • Seigneur, nous te confions tous ceux qui sont plongés dans la nuit de l’épreuve et de la souffrance. Mets sur leur route des frères et des sœurs qui manifestent ta présence et ton réconfort. Nous t’en prions.

 

  • Seigneur, nous te confions toutes les victimes innocentes de la violence aveugle ou d’une économie inhumaine. Mets dans le cœur des responsables politiques et économiques la clairvoyance et le sens du bien commun. Nous t’en prions.

 

  • Seigneur, nous te confions tous ceux qui souffrent d’avoir été abandonnés et qui doutent de leur dignité humaine et de leur capacité d’aimer. Mets en leur cœur cette assurance que tu les as créés par amour et pour l’amour. Nous t’en prions.

Seigneur, nous savons que tu réponds à nos appels. Nous voulons te louer en pleine assemblée, maintenant et pour les siècles des siècles.


Un geste

Le dimanche des Rameaux est aussi le dimanche de la deuxième collecte du Carême de Partage

60 ANS DE SOLIDARITÉ

60 ANS DE MOBILISATION

60 ANS D’ENGAGEMENT

POUR UN MONDE PLUS JUSTE

Cette année, Entraide et Fraternité marque les 60 ans de sa première campagne de Carême de partage, cette toute première campagne qui a vu le jour en 1961 pour répondre à une terrible famine dans la province du Kasaï au Congo. Depuis, nous avons créé des relations partenariales durables dans les pays du sud, nous avons développé une expertise reconnue par nos pairs, nous avons permis à des centaines de milliers de personnes de vivre une vie digne, dans le respect de leur humanité.

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Pour vivre les Rameaux et la Semaine Sainte à domicile

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Un chant


 

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