RAVIVER LA FLAMME DE L’ESPERANCE

RAVIVER LA FLAMME DE L’ESPERANCE

Jeune enfant, le rabbin londonien, Hugo Gryn, a été déporté à Auschwitz avec son père. Hugo avait 14 ans au moment de la libération du camp. Son père est mort quelques jours après l’heureuse libération.

Un souvenir s’est gravé profondément dans la mémoire du jeune garçon. Pendant l’hiver 44, à l’approche de Hanoucca, fête de la dédicace du temple de Jérusalem, fête des lumières, le papa s’était privé pendant de longues semaines d’une partie de la margarine. Pourtant, les rations alimentaires étaient plus que maigres. Il avait tiré des fils de son uniforme pour en faire des mèches. Et le soir de la fête, le père avait allumé huit bougies artisanales dans le baraquement : pendant quelques instants, c’était vraiment Hanoucca, la fête de la lumière.

« Papa, est-ce que cela valait vraiment la peine, lui demanda le fils. Il aurait été plus utile de manger cette graisse ! » Hugo n’a jamais oublié la réponse de son père : « Mon fils, un homme peut vivre trois semaines sans manger, trois jours sans boire, mais il ne saurait vivre trois minutes sans espérance. »

Oui, Geza Gryn avait voulu raviver la flamme de l’espérance au cœur-même de l’obscurité du camp d’Auschwitz.

« Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais ! »

Marie, douce lumière

Mariette, onze ans, se tient à la fenêtre de la cuisine et guette. Elle guette le retour de son frère Julien qui n’est pas encore rentré alors qu’il est déjà 19 heures. Il serait grand temps d’aller dormir car, demain, lundi, retour à l’école !

Mariette guette, et aperçoit une Dame rayonnante d’une douce lumière. La petite Beco est une fillette très terre-à-terre. Et si c’était tout simplement le reflet de la lampe à pétrole qui se trouve là sur la table de la cuisine. Mariette prend la lampe et la porte dans la pièce à côté. Quand elle revient à la fenêtre, la Belle Dame est toujours là et sourit. D’un signe de la main, elle invite la petite à la rejoindre dans le jardin. Maman s’interpose, met le verrou et empêche la rencontre. Intimement convaincue que la Belle Dame n’est autre que la Vierge Marie, Mariette prend un chapelet trouvé quelques jours plus tôt sur le chemin et se met à l’égrener.

Ce sont les humbles débuts des huit apparitions de la Vierge Marie entre le 15 janvier et le 2 mars 1933 dans le hameau de Banneux en Belgique.

Marie se présente comme une lumière dans la nuit. Car toutes les apparitions de Banneux ont eu lieu le soir, dans le noir. Mais toute l’Europe traverse des années très noires. Depuis le krach boursier de 1929, la crise économique et sociale fait des ravages et pousse de nombreuses gens vers la pauvreté… et dans les bras de démagogues qui promettent monts et merveilles à leur nation. Quelques années plus tard, ils précipiteront le monde entier dans l’horreur abyssale.

Marie se range résolument du côté des victimes de la crise. « Je suis la Vierge des Pauvres », tel est le nom nouveau qu’elle révèle lors de la troisième apparition. Et de la source où elle conduit la fillette à quatre reprises, elle dira : « Cette source est pour toutes les nations, pour les malades ! » Pour toutes les nations, un non radical aux nationalismes qui vont pourtant entraîner le monde dans la catastrophe de la seconde guerre mondiale.

 

De toutes les nations faites des disciples

Une source pour toutes les nations. Comment ne pas penser à tous nos baptistères et à ce cadeau formidable du baptême. « Allez, de toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit et apprenez-leur à garder tous mes commandements. » Oui, le Seigneur a un merveilleux plan de relance pour notre humanité : des hommes de toutes langues, peuples et nations, il veut faire l’unique peuple de Dieu, un peuple où tous viennent puiser à la même source l’amour dont ils aimeront le Seigneur et dont ils s’aimeront les uns les autres.

Permettez-moi de revenir brièvement à la fête de Hanoucca, la fête de la lumière des juifs. L’évangile selon saint Jean nous dit que Jésus s’est rendu à Jérusalem à l’occasion de la fête de la dédicace du temple. Aux adversaires qui l’interpellent et voudraient même le lapider, Jésus dit des paroles extraordinaires qui nous concernent chacun et chacune.

Jésus se présente comme le bon et le beau berger !

« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais, elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données est plus grand que moi, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes un ! » (Jn 10, 27-30)

Quelle merveilleuse parole de consolation : nous sommes dans la main de Dieu, nous sommes dans la main de Jésus. Ils ne nous lâcheront jamais ! Jamais !

Oui, nous avons vraiment de bonnes raisons d’espérer.

Marie, belle Dame, Vierge des Pauvres et Mère de l’espérance, merci de venir sans cesse à notre rencontre ! Merci d’être là pour soulager la souffrance. Oui, du fond du cœur, nous te disons Merci : tu viens raviver en nos cœurs la vive flamme de l’espérance !

Abbé Leo Palm


Prières universelles

Avec un cœur rempli de confiance et d’espérance, tournons-nous vers le Seigneur dans la prière pour l’Eglise et pour le monde :

 

 

  • La Belle Dame a dit : « Je viens soulager la souffrance ». Pour tous ceux qui peinent à cause des épreuves de la vie. Pour les malades, les déprimés, les laissés-pour-compte : qu’ils découvrent que la Vierge des Pauvres est à leurs côtés et porte leurs fardeaux avec eux. Ensemble, prions.

 

Refrain : Avec le Vierge des Pauvres, nous te prions Seigneur.

 

         

  • La Belle Dame a dit : « Je suis la Vierge des Pauvres. » Pour tous ceux qui reconnaissent leurs pauvretés devant le Seigneur et devant Marie ; que Dieu les comble de son Esprit consolateur et leur fasse découvrir les trésors de grâce et de consolation que Dieu nous offre. Ensemble, prions.

  

 

  • Marie nous a dit : « Priez beaucoup. » Pour que dans toute l’Eglise, les chrétiens répondent avec gratitude et enthousiasme à l’invitation de la Mère de Dieu ; qu’en cette période de crise, notre prière d’action de grâce et d’intercession soit incessante et persévérante. Ensemble, prions.

 

  • Marie a dit : « Cette source est pour toutes les nations. » Pour les pays qui connaissent la guerre, la misère et les épreuves ; pour les peuples qui ploient sous le fardeau de l’injustice et de l’exploitation. Que les décideurs politiques et économiques trouvent dans l’évangile une véritable source d’inspiration. Ensemble, prions.

 

 

Seigneur notre Dieu, affermis la foi des croyants, renouvelle leur espérance et comble-les de ton amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.


Pour revoir la messe de la Fête de Notre-Dame de Banneux de ce 15 janvier 2021 : 

Pour revoir l’entretien du Recteur :

 

Pour commander le DVD de la retransmission :

2020-01-15 Messe au sanctuaire de Banneux v2_02 (1)


 

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