Neuvaine de la Pentecôte

Neuvaine de la Pentecôte

Neuf jours pour préparer la fête de la Pentecôte avec la Vierge des Pauvres

 

 Voici le texte en pdf : Neuvaine de la Pentecôte 2021

VIENS, ESPRIT SAINT !

Neuvaine de la Pentecôte

Introduction

Avant de monter au ciel, le Ressuscité charge la jeune Eglise de l’annonce de la Bonne Nouvelle dans toutes les nations. Jésus sait les siens pauvres, faibles et démunis. De là son invitation pressante : « Moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. » (Lc 24, 49) De retour du Mont des Oliviers, « ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement… Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. » (Ac 1, 12-14) Au cénacle, la communauté prie la première neuvaine dans l’histoire de l’Eglise.

Pendant les neuf jours qui séparent la fête de l’Ascension de celle de la Pentecôte, l’Eglise implore la venue de l’Esprit Saint. « Viens, Esprit de feu, viens nous embraser. » Car il faut que toutes les communautés chrétiennes soient à nouveau feu et flamme pour l’Evangile et l’annoncent avec audace et conviction.

Saint Luc souligne la présence des femmes au cénacle pendant cette longue retraite, avec une mention spéciale pour Marie, la mère de Jésus. Car s’il en est une qui est « de mèche » avec le Saint Esprit, c’est bien elle. Et s’il en est une qui sait l’importance vitale de la prière, c’est bien la Mère de Dieu. Partout où elle se montre, elle lance toujours un vibrant appel à la prière : « Priez beaucoup ! » dit-elle à trois reprises pendant l’hiver 1933 lors de ses apparitions à Mariette Beco.

En accueillant et en méditant le message de la Vierge des Pauvres à Banneux, je suis frappé par la proximité de ce que Marie dit et fait en ce lieu de grâce et une prière du 12ième siècle invoquant le Saint Esprit. Cette prière, attribuée à l’archevêque de Cantorbéry, sera le fil rouge de notre neuvaine.

VIENS, ESPRIT SAINT
(Prière du 12ième siècle, attribuée à l’archevêque de Cantorbéry)
 
Viens Esprit Saint et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière !
Viens en nous, Père des pauvres, viens donateur de tout bien, viens Lumière des cœurs.
Tu es le Consolateur très bon, l’Hôte très doux de nos âmes, la rafraîchissante douceur.
Tu es le repos dans le labeur, tu es la tiédeur dans la canicule, tu es la consolation dans les larmes.
O bienheureuse lumière, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tes fidèles.
Sans ta divine puissance il n’y a rien dans l’homme, rien qui soit saint.
Lave ce qui est souillé, arrose ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est faussé.
Donne à tes fidèles qui se confient en toi l’esprit  de sagesse, d’intelligence,
De conseil, de force, de science, de piété et de crainte de Dieu.
Donne-leur la joie éternelle !
Amen.

 

1er Jour – Marie, douce lumière

« Viens, Esprit Saint et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière. »

A Banneux, cette demande a été exaucée bien au-delà de nos espérances. Le ciel envoie bien plus qu’un simple rayon de lumière ; il envoie une Belle Dame rayonnante d’une douce lumière. Au cœur de l’obscurité et du froid, elle apporte clarté et chaleur. Visite inattendue dans le jardin des Beco, d’autant plus surprenante que la famille de Mariette était plutôt indifférente et ne pratiquait plus. Ce dimanche 15 janvier 1933, les Beco avaient encore brillé par leur absence à la messe et au salut. Qu’à cela ne tienne ! Le soir, Marie brille par sa présence devant leur maison.

« Beaucoup sont devenus indifférents et ne se soucient plus guère du Seigneur, » entendons-nous parfois. Le Seigneur, lui, gardera toujours le souci des hommes. Jamais, il ne baissera les bras ; il fera toujours le premier pas pour nous convaincre de son amour.

« Viens, Esprit saint et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière… Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais ! »

Prions une dizaine du chapelet (ou tout un chapelet pour ceux qui le souhaitent) : un Notre Père, 10 Je vous salue Marie, un Gloire au Père… Nous clôturons par la prière : Viens, Esprit Saint

 

2ième Jour – Marie, Vierge des Pauvres

« Viens en nous, Père des Pauvres, viens, donateur de tout bien, viens, lumière des cœurs. »

Ne sont-ils pas faits l’un pour l’autre, le Père des Pauvres et la Vierge des Pauvres ? Ils sont appelés à faire cause commune et à travailler main dans la main. Ensemble, ils nous ont fait le plus grand de tous les dons, le bien suprême : Jésus, le Sauveur du monde, « conçu de l’Esprit Saint, né de la Vierge Marie. »

Quand la Belle Dame conduit Mariette à la source et lui suggère de pousser les mains dans l’eau, elle lui fait reprendre contact avec la grâce de son baptême. Par son Esprit, Dieu nous révèle la vérité de l’homme : l’homme est destiné à devenir enfant de Dieu et à entendre de la bouche du Père cette parole merveilleuse : « Tu es mon fils bien-aimé/tu es ma fille bien-aimée. Il m’a plu de te choisir ! » (Mc 1, 1, 11) Mais n’est-ce pas trop beau pour être vrai ? Parfois, cela me paraît tout simplement incroyable. Moi, petit homme, fils de Dieu ? Quand mon esprit se met à douter, l’Esprit de vérité doit intervenir : « Cet Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, donc héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ, puisque, ayant part à ses souffrances, nous aurons part aussi à sa gloire. » (Rm 8, 16s)

« Viens, lumière des cœurs, renouvelle en nous l’émerveillement et la gratitude. Si nous savions le don de Dieu ! »

Notre Père, 10 Je vous salue, Marie, Gloire au Père, Viens, Esprit Saint

 

 

3ième Jour – Marie, douce présence

« Tu es le consolateur très bon, l’Hôte très doux de nos âmes, la rafraîchissante douceur. »

Dans le mot « consolateur », nous percevons la racine latine « solus », seul, comme dans solitude, isolement. Le consolateur vient rejoindre l’esseulé et brise sa solitude et son isolement.

« Je ne vous laisserai pas orphelins (Jn 14, 18), affirme Jésus. Je ne vous abandonne pas à votre triste sort. » Et c’est toute la Trinité qui sera à l’œuvre pour nous sauver de l’abandon et de la solitude. « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité. » Le Fils demande au Père le plus précieux de tous les dons : l’Esprit Saint. Le Père le donnera généreusement : l’Esprit ne sera pas seulement avec nous, mais en nous, « hôte très doux de nos âmes » !

Et Jésus lui-même nous a aussi confié à sa mère alors qu’il mourait sur la croix : « Voici ta mère, » dit-il au disciple bien-aimé. « Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (Jn 19, 27)

Nous ne sommes jamais seuls : le Seigneur nous a donné un consolateur et une consolatrice qui sont toujours avec nous.

« Esprit consolateur, viens en nous. Esprit du Seigneur qui remplis l’univers, viens en nous. »

Notre Père, 10 Je vous salue, Marie, Gloire au Père, Viens, Esprit Saint

 

 

4ième Jour – Marie, Mère compatissante

« Tu es le repos dans le labeur, tu es la tiédeur dans la canicule, tu es la consolation dans les larmes. »

Lorsque la Vierge des Pauvres revient le 11 février 1933 après trois longues semaines de silence, elle confie à Mariette le cœur de son message : « Je viens soulager la souffrance. » Le sens du mot soulager échappe à la fillette. Heureusement, papa explique : « Vois-tu … Dans le mot soulager, il y a « léger ». Parfois, ce que nous avons à porter et à vivre est très lourd. Trop lourd même pour le porter tout seul. Quand quelqu’un vient et le porte avec nous, nous sommes soulagés ! » Mariette comprend, et des larmes coulent de ses yeux : larmes de joie devant cette délicatesse de Marie. Elle vient soulager la souffrance !

Et encore une fois, Marie n’est pas seule à l’œuvre : l’Esprit Saint apporte repos dans le dur labeur et fraicheur dans le « feu de l’action ».

« Viens, Esprit généreux, parfait consolateur, merveilleuse fraîcheur, viens ! »

Notre Père, 10 Je vous salue, Marie, Gloire au Père, Vines, Esprit Saint

 

 

 

5ième Jour – Marie, rempart de la foi

« O bienheureuse lumière, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tes fidèles. »

Le mot « fidèle » nous paraît peut-être un peu suranné. Et pourtant, il fait partie de notre langue maternelle chrétienne. Car il évoque la foi (fides en latin) et la fidélité. Le fidèle est donc celui qui prend soin de sa foi. A Banneux, la foi est également centrale dans les événements de l’hiver ’33.

« Croyez en moi, je croirai en vous. » Etonnante parole que la Vierge des Pauvres confie à Mariette quand, de la part de l’abbé Jamin, elle demande un signe à la Belle Dame. Le prêtre du village était dans le brouillard, car le doute rongeait sa foi. Il ne s’était pourtant pas résigné, avait fait un pèlerinage à Beauraing et commencé une neuvaine avec quelques religieuses. L’appel à la foi que la Vierge des Pauvres lui adresse l’a touché au plus profond de son cœur et l’a converti une bonne fois pour toutes. Une bienheureuse lumière est venue remplir jusqu’à l’intime son cœur de fidèle.

« Viens, Esprit Saint, affermis notre foi, renouvelle notre espérance, allume en nous le feu de ton amour. »

Notre Père, 10 Je vous salue, Marie, Gloire au Père, Viens, Esprit Saint

 

 

 

6ième Jour – « Sainte Marie, Mère de Dieu »

« Sans ta divine puissance, il n’y a rien en l’homme, rien qui soit saint. »

« Laisse la grâce de ton baptême porter du fruit dans un cheminement de sainteté. Permets que tout soit ouvert à Dieu et pour cela choisis-le, choisis Dieu sans relâche. Ne te décourage pas, parce que tu as la force de l’Esprit Saint pour que ce soit possible ; et la sainteté, au fond, c’est le fruit de l’Esprit Saint dans ta vie (cf. Ga 5, 22-23). Quand tu sens la tentation de t’enliser dans ta fragilité, lève les yeux vers le Crucifié et dis-lui : ‘‘Seigneur, je suis un pauvre, mais tu peux réaliser le miracle de me rendre meilleur’’. Dans l’Église, sainte et composée de pécheurs, tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour progresser vers la sainteté. Le Seigneur l’a remplie de dons par sa Parole, par les sacrements, les sanctuaires, la vie des communautés, le témoignage de ses saints, et par une beauté multiforme qui provient de l’amour du Seigneur, « comme la fiancée qui se pare de ses bijoux » (Is 61, 10). » (Exhortation apostolique du pape François sur la sainteté. N° 15)

Il est difficile de mieux formuler l’appel à la sainteté adressé à tous. « Elle m’appelle, » disait Mariette quand la Belle Dame la conduit vers la Source, symbole du Dieu trois fois saint qui souhaite que nous soyons saints comme il est saint.

« Viens, Esprit de sainteté, viens Esprit de lumière, viens, Esprit de feu, viens nous embraser. »

Notre Père, 10 Je vous salue, Marie, Gloire au Père, Viens, Esprit Saint

 

 

 

7ième Jour – Notre-Dame des Sources

« Lave ce qui est souillé, arrose ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est faussé. »

Quand la Vierge des Pauvres apparaît, un hiver rigoureux enserre de son emprise la Fagne de Banneux. La source est couverte d’une épaisse couche de glace. Avant de plonger les mains dans l’eau, il a fallu pousser et briser cette glace… Je ne peux m’empêcher de penser au Psaume 147 : « Il répand la neige comme des flocons de laine, il éparpille le givre comme de la cendre. Il jette ses glaçons comme des miettes ; devant ces gelées, qui résistera ? » Mais heureusement, le Verbe et le Souffle de Dieu feront advenir un nouveau printemps sur notre terre : « Il envoie sa parole, c’est le dégel ! Il fait souffler le vent, les eaux s’écoulent. » (vv. 16-18)

« O Seigneur, envoie ton Esprit, qui renouvelle la face de la terre. »

Notre Père, 10 Je vous salue, Marie, Gloire au Père, Viens, Esprit Saint.

 

8ième Jour – Marie, Mère féconde

« Donne à tes fidèles qui se confient à toi l’esprit de sagesse et d’intelligence, de conseil, de force et de science, de piété et de crainte du Seigneur. »

L’Esprit Saint est le don de Dieu par excellence, un cadeau de Dieu qui, à son tour, communique les sept dons évoqués par le prophète Isaïe (Is 11, 2). (Pape François)

La sagesse : c’est grâce de pouvoir voir toute chose (le monde, les hommes, les situations, les problèmes) avec les yeux de Dieu.

 

L’intelligence spirituelle nous rend capables d’aller au-delà de l’aspect extérieur des choses et de scruter les profondeurs de la pensée de Dieu et de son dessein de salut.

 

Le don de conseil rend notre conscience capable de faire un choix concret en communion avec Dieu, selon la logique de Jésus et de son Evangile.

 

Le don de force nous rappelle que le Seigneur nous soutient toujours dans notre faiblesse, pas seulement dans certaines occasions ou situations particulières. Ce don doit constituer la note de fond de notre être chrétien, dans l’ordinaire de notre vie quotidienne.

 

La science qui vient de l’Esprit ne se limite pas à la connaissance humaine. C’est un don particulier qui nous fait saisir, à travers la création, la grandeur de l’amour de Dieu et sa relation profonde avec toutes les créatures.

 

Le don de piété indique notre appartenance à Dieu et notre lien profond avec lui, un lien qui donne sens à notre vie et qui nous garde fermement en communion avec lui, même dans les moments plus difficiles et d’épreuve.

 

La véritable crainte de Dieu n’a rien à voir avec la peur. Elle est un don de l’Esprit qui nous rappelle combien nous sommes petits devant Dieu et devant son amour, et que notre bien se trouve dans l’abandon humble et confiant entre ses mains.

 

« Vierge Marie, trône de la sagesse, obtiens-nous la plénitude des dons de l’Esprit Saint. »

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père, Viens, Esprit Saint.

 

 

9ième Jour – Notre-Dame de l’Assomption

« Donne-leur la joie éternelle. Amen »

Du haut du ciel, le Seigneur a envoyé bien plus qu’un « rayon de sa lumière. » Il a envoyé Marie qui, depuis son Assomption, est avec son âme et son corps dans « la joie éternelle ». Son désir le plus cher est que nous ne perdions jamais de vue notre destinée céleste. Car « Dieu a fait les hommes pour qu’ils le cherchent et, si possible, l’atteignent et le trouvent, lui qui, en fait, n’est pas loin de chacun de nous. Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être. » (Ac 17, 27f) En toute simplicité, la Vierge des Pauvres nous conduit à la source et nous encourage à poser les questions essentielles : d’où venons-nous, où allons-nous, que nous est-il permis d’espérer ? Elle nous invite à faire silence et à écouter le murmure de la source. « Une eau vive murmure au-dedans de moi et me dit de l’intérieur : “Viens vers le Père !” » (Ignace d’Antioche)

« Esprit de Pentecôte, Souffle de Dieu, … emporte-nous dans ton élan, emporte-nous dans ton élan. »

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père, Viens, Esprit Saint.

 

Epilogue – Marie, Mère de l’Eglise

 

« L’Esprit et l’Epouse disent : Viens !

Que celui qui entend dise : Viens !

Que celui qui a soif vienne,

Que celui qui le veut reçoive de l’eau vive, gratuitement.

Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22)

Prière à Notre Dame de la Pentecôte

 

Vierge Marie, Notre Dame de la Pentecôte,

Toi, la Fille de notre Père du Ciel,

Toi, la Mère du Fils Unique,

Toi, l’Epouse du Saint-Esprit,

nous nous tournons en toute confiance vers Toi,

car nous savons que, depuis les débuts de l’ Eglise 

et jusqu’ à ce jour,

Tu es là, au milieu des disciples de Jésus,

afin qu’ ils s’ ouvrent pleinement à l’ Esprit de sainteté

pour être consacrés témoins du Christ et de Son Evangile.

O Marie, Notre Dame de la Pentecôte,

implore pour nous tous les Dons et les Fruits de l’ Esprit

afin que jaillissent de nos cœurs et de nos vies,

“l’ Amour, la Joie, la Paix, la Patience, la Bonté,

la Bienveillance, la Foi, la Douceur

et la maîtrise de nous-mêmes” (Galates 5, 22).

Toi, la Vierge du Cénacle,

apprends-nous à centrer toute notre existence sur le Christ,

Chemin, Vérité et Vie :

que rien n’ arrache de notre cœur cette certitude

que la Grâce de Dieu,

chaque fois qu’ elle rencontre des hommes de bonne volonté,

peut “renouveler la face de la terre” (Psaume 104, 30).

Toi, la “Virgo orans”, la Vierge priante,

accorde à l’ Eglise de ce temps

d’être “moins “essoufflée” par les activités et

davantage consacrée à la prière” (Pape Benoit XVI).

O Marie, Notre Dame de la Pentecôte,

Mère de l’ Eglise, prie pour nous et prie avec nous :

garde-nous dans la Joie de la Foi au Dieu Vivant et Vrai,

Lui, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Amen.

 

Notre Dame du Cénacle, prie pour nous.

Notre Dame de la Pentecôte, prie pour nous.

Mère de l’Eglise, prie pour nous !

 

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