Mercredi des Cendres

Mercredi des Cendres

« Jésus, rempli de l’Esprit Saint, revint du Jourdain, et il était dans le désert, conduit par l’Esprit, pendant quarante jours… Il ne mangea rien durant ces jours-là… » (Lc 4, 1-2)

Notre carême s’inspire de ces quarante jours de Jésus au désert. Et, comme Jésus, nous sommes invités à faire une place au jeûne.

Jésus a jeûné :il est entré au désert sans provisions, les mains vides, pourrait-on dire. Mais son cœur est rempli d’une joie profonde. Luc rappelle qu’il quitte le Jourdain : ici, Jésus avait prié après avoir reçu le baptême. Lors de cette prière, le ciel s’est ouvert, l’Esprit descend sur le Seigneur et une voix se fait entendre : « Tu es mon Fils bien-aimé, aujourd’hui, je t’ai engendré. » Jésus reprend pleinement conscience qu’il a un Père qui lui donne la vie et qui trouve sa joie à engendrer la vie. Jésus s’est privé de pain parce qu’il avait beaucoup mieux à se mettre sous la dent. Il a ruminé et savouré cette parole de son Père. C’est une parole vivante qui fait vivre ! Rien à voir avec un chewing-gum qu’on recrache parce qu’il n’a plus de goût. Quand, au bout de quarante jours, le diable vient tenter Jésus, il commence par évoquer la faim qu’il doit évidemment ressentir après un si long jeûne, Jésus livre son secret : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vivra, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ! » (Mt 4, 4)

Prier, jeûner, partager : voilà ce que l’Eglise nous propose en ce mercredi des cendres.

Prier : retire-toi et rencontre ton Père dans le secret. Tends l’oreille et écoute cette parole merveilleuse : « Tu es mon enfant bien-aimé ; aujourd’hui, je t’engendre. »

Jeûner : dévorer moins de nourritures terrestres et savourer davantage la Parole de Dieu. Le cardinal Danneels nous rappelait souvent que l’Eglise nous sert deux savoureuses tranches de pain lors de l’eucharistie quotidienne. Voilà notre vrai pain quotidien !

Partager : nous avons plus que du pain et de l’argent à partager (il faut le faire, bien sûr, et avec générosité). Nous sommes porteurs d’une vivante espérance à partager à nos frères et sœurs : comme nous, ils sont les enfants bien-aimés du Père des cieux, même s’ils ne le connaissant pas encore.

Je nous souhaite un temps de grâces surabondantes. Bon carême !

Abbé Leo Palm


 

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