« Je leur ai fait connaître ton nom ! »

« Je leur ai fait connaître ton nom ! »

Le nom de Dieu

« Quel est ton nom ? » Plein d’audace, Moïse pose cette question au Seigneur qui se manifeste à lui dans le buisson ardent.
« L’homme ne peut nommer Dieu, » diront beaucoup de croyants et de mystiques. Le Très-Haut est au-dessus de tout nom ! Il est l’inconnaissable, l’indicible !

Moïse se permet pourtant d’insister, et le Seigneur lui révèle son identité : « Je suis le Je-suis-là. » Oui, Moïse et les fils d’Israël ont découvert que le Très-haut se fait tout proche et qu’il marche avec son peuple. « Il est avec nous, le Dieu de l’univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob. » (Ps 45, 8)

Indépassable est la révélation qui nous est faite par Jésus de Nazareth. Le soir de sa vie terrestre, regardant ses disciples rassemblés au Cénacle, il osera dire : « Je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître encore. » (Jn 17, 26) Et quel est ce nom ? « Abba – Père ! »

Père, Fils et Saint Esprit

Jésus trouve une joie immense dans la révélation du nom et de l’identité profonde de Dieu : « Il exulta sous l’action de l’Esprit Saint et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits. » (Lc 10, 21) Pour les « grands », pour les sages et les savants, ce nom est bien trop enfantin pour qu’ils s’abaissent à le prononcer. Mais les tout-petits comprennent parce qu’ils n’ont pas encore perdu l’esprit d’enfance : « Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne connaît qui est le Fils si ce n’est le Père, ni qui est le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler. » (V. 22)

Cette révélation est bien plus qu’une information sur Dieu. Elle nous apprend surtout ce que Dieu veut être pour nous et ce qu’il voudrait que nous soyons pour lui. Le Père rêve depuis toujours d’une famille nombreuse. Bien sûr, il a un Fils unique en qui il met tout son amour et trouve toute sa joie. Et le Fils est comblé d’avoir un Père si aimant. Mais de commun accord, ils ont voulu créer l’homme à leur image et à leur ressemblance. Le cœur de Jésus déborde de bonheur d’avoir les frères et les sœurs que le Père lui donne. Il les reçoit comme un merveilleux cadeau et veut les prendre avec lui dans l’admirable échange de Vie et d’Amour qui l’unit à son Abba.

Le b.a.ba de la vie chrétienne

Comme Marie, le jour de l’Annonciation, nous nous demandons peut-être : « Mais comment cela va-t-il se faire ? » La réponse sera identiquement la même : « L’Esprit Saint viendra sur toi ! » L’apôtre Paul nous le confirme dans quelques versets remarquables. « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5, 5) « Ceux-là sont enfants de Dieu qui sont conduits par l’Esprit de Dieu … un Esprit qui fait de nous des enfants adoptifs et par lequel nous crions : Abba – Père. » (Rm 7, 14-16) « Fils et filles, vous l’êtes bien : Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba- Père ! » (Ga 4, 6-7)

Notre prière n’a pas besoin de beaucoup de mots. Au fond, un seul peut suffire : « Abba ! » Deux petites syllabes – Ab – ba – qui peuvent « épouser » notre respiration, symbole du Souffle de Dieu. En inspirant, nous disons ou pensons « Ab », et nous remercions le Père pour le souffle de la vie, pour le merveilleux cadeau d’être son enfant ; en expirant, nous disons la deuxième syllabe « -ba », et nous remettons notre vie avec confiance entre ses mains. Entre ces deux moments de l’inspiration et de l’expiration, nous nous reposons en Lui. En respirant profondément et en priant le nom de Dieu, nous pouvons rejoindre la Source d’où jaillit toute vie. « Ô Père, source de l’Amour… »

Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu Notre Père

« Père juste, je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux. » (Jn 17, 26) Ici se trouve indiqué clairement le but de la révélation du nom de Dieu : que l’amour dont le Père aime Jésus nous habite de plus en plus et nous fasse vivre une réelle fraternité.

                                                                                                          Abbé Leo Palm

Septième dimanche temps pascal A


Prière universelle

  • Regarde, Seigneur, tes disciples qui implorent la venue de l’Esprit Saint ; intercède pour eux auprès du Père céleste pour qu’il nous donne en abondance la force d’en-haut, nous t’en prions.
  • Regarde, Seigneur, nos frères et sœurs qui souffrent de la maladie ou de la solitude, de la terreur ou de l’injustice ; suscite en notre monde un grand élan de solidarité et de réconciliation. Nous t’en prions.
  • Regarde, Seigneur, ton Eglise en recherche de son unité ; inspire aux différentes communautés ecclésiales les gestes de foi et de charité qui les rapprocheront les unes des autres. Nous t’en prions.
  • Regarde, Seigneur, ceux qui se sont préparés à la première communion, la profession de foi ou la confirmation et qui sont privés de ces moments forts de leur vie chrétienne ; mets en eux ton Esprit de lumière et de force. Nous t’en prions.
  • Regarde, Seigneur, ceux qui sont privés du pain eucharistique et qui aspirent de tout leur être à retrouver la vie sacramentelle dans leurs communautés chrétiennes ; mets en eux ton Esprit de patience et de persévérance. Nous t’en prions.

 


Neuvaine de la Pentecôte

« D’un seul cœur unis dans la prière, d’un seul cœur avec Marie, ta Mère, nous guettons, Seigneur, les signes de l’Esprit. » Priez la neuvaine à l’Esprit Saint : www.banneux-nd.be rubrique : Actualité.

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